Histoire, patrimoine et pont-Romain

Histoire, patrimoine de la commune

L’histoire de Montfort le Gesnois débute aux bords de l’Huisne où un premier foyer de peuplement néolithique a été découvert au début du XXème siècle. Mais c’est avec la conquête romaine qu’un premier village, le Vicus de Genida, voit réellement le jour. De cette période, il ne semble rester qu’une arche sur le bien nommé « Pont Romain », seul passage guéable qui jouera un rôle stratégique jusqu’à la révolution française.

A partir des Xème et XIème siècles, le territoire actuel de la commune voit la création de nombreux fiefs : celui de Saussay, de la Montrolière, du Genneau, celui du Prieuré fondé par Agnès de Gesnes, femme du seigneur de Pont de Gennes, et le fief des Piliers.
C’est avec le premier seigneur Hugues de Gesnes, que Montfort, déjà coiffé d’une forteresse, apparaît. Au mariage de sa fille aînée Lucie avec Rotrou, les deux seigneuries sont rattachées.

Ensuite vient l’époque des Croisades. Montfort le Gesnois conserve un souvenir de ces grandes expéditions dans son cimetière Saint André qui renferme une tombe bien particulière, la « Tombe du Croisé » qui alimente de nombreuses légendes, mais en réalité, personne ne sait qui y est réellement enterré.

Château de montfort vue globale
église de montfort vu de la rivière

Cette période et les suivantes profondément marquées par le pouvoir de l’Eglise catholique a laissé de nombreuses traces sur la commune : l’Eglise Saint-Gilles qui date du XIème siècle et la chapelle de Saussay, construite vers la même époque dans le plus pur style roman, entourée de son cimetière, dont il reste une croix , l’Aumônerie, la Chapelle des Hospices, construite à partir du XIIIème siècle, l’Hospice (au XVIIIème siècle).

Erigée en marquisat au XVIIeme siècle, la séparation de Montfort Le Rotrou et de Pont de Gesnes sera de nouveau effective avec la révolution de 1789 qui créa les départements, communes et cantons.

Au XIXeme siècle (1820), l’ancienne forteresse féodale fait place au « château actuel ». Cet édifice néo-classique est de nouveau remanié à la fin du second Empire, agrandi et doté de hauts combles. Le parc paysager est redessiné en 1860 par Varé et comprend une orangeraie.

Pendant la guerre de 1870, de violents combats se déroulèrent dans la région et notamment aux alentours de la commune comme en témoigne la Croix des Fusiliers Marins sur la route de Connerré.

Enfin, c’est le 1er Janvier 1986 sous l’impulsion d’une loi favorisant les regroupements de communes, et la volonté des 2 maires de l’époque M. Richard et M.Ory que fut célébrée la réunification de Montfort le Rotrou et de Pont de Gesnes. La nouvelle commune ainsi créée prit le nom de Montfort le Gesnois, ces habitants s’appelant désormais les Montgesnois et Montgesnoises.

Autres curiosités

Les lavoirs (au pont romain et avenue de la gare).

Les ruines du moulin sur l’Huisne détruit par un incendie au tout début du XXème siècle

Le puits du bureau

Les 110 marches (Grande rue) maisons du XVème siècle

L’Atelier (maison médiévale à colombage)

L’église Notre-Dame du XIXème siècle.

N’hésitez pas à découvrir le patrimoine Montgesnois en suivant le parcours découverte réalisé en collaboration du Perche Sarthois et de la Région des Pays de la Loire.

Pont Romain de Pont-de-Gennes

Avant le XVe siècle

Pont-de-Gennes, a une origine floue qui remonte bien loin dans le temps. Il faudra attendre l’an 692 pour que son nom soit mentionné dans l’histoire.

Sa situation privilégiée en bordure de l’Huisne et près d’un lieu seul passage guéable dut favoriser l’installation d’habitations bien avant cette date. Pont-de-Gennes a vraisemblablement pris une allure de bourgade durant l’époque GALLO-ROMAINE.  (de -52 av JC  à l’an 486 après JC période où les gaulois furent administrés par les romains). La paix romaine dura environ trois siècles. La Gaule profite des connaissances et des progrès techniques des romains. Des villes apparaissent le long des rivières.

Le pont de pierre jeté au dessus de l’Huisne qui existe encore à ce jour, doit dater de la même époque, tout du moins pour certaines de ses arches.

Le pont romain repose sur sept arches en plein-cintre, dont quatre au moins sont d’époque récente (1900), et sur six autres plus petites en ogive, aux extrémités. En amont   les piles sont toutes garnies d’un éperon. En aval, deux de ces piles sont également garnies d’un éperon et une autre est soutenue par un contrefort carré. Ce pont en pierre en dos d’âne et garni de parapets sur lesquels on franchit l’Huisne, a donné son nom à la paroisse (PONS JUGENAE)

Il a été démoli et reconstruit à diverses reprises dans l’histoire à cause de nombreuses guerres et invasions et de sa position stratégique, comme rare endroit où l’on puisse faire traverser l’Huisne à une troupe. Passage par le pont romain à cause du passage par le gué de voie romaine le Mans-Chartres. Même la voix royale numéro 23 tracée en 1772 pour relier Nantes à Paris par Le Mans, traversait l’Huisne à Pont-de-Gennes et le roi Charles VI au cours d’un voyage  séjourna à Pont-de-Gennes le 22 ou 23 juillet 1392 avant d’arriver au Mans. Il reçut l’hospitalité au prieuré de religieuses près de l’église paroissiale.

Vers la fin octobre 1417, les anglais envahirent Pont-de-Gennes.

En 1420 après que Ambroise de LORE jeune écuyer de 22 ans, qui fera face à l’ennemi fut fait prisonnier les anglais reprirent la bataille. Le 3 mars 1420  le château de Montfort fut détruit par les flammes. Au début de 1421 le Duc de Clarence à la tête de 6 à 7000 hommes va mettre le siège devant Angers en passant par Lucé après avoir franchi l’Huisne (pont romain) avec ses troupes.

Du XVe à aujourd’hui

En 1652 le PONT ROMAIN fut rompu pour empêcher les troupes du Duc de Beaufort de franchir l’Huisne pendant la Fronde.

C’est à partir de Pont-de-Gennes que l’Huisne fut rendu flottable en 1747 par le duc de Chevreuse jusqu’à son embouchure dans la Sarthe pour le transport de ses bois. Ce flottage se maintient jusqu’en 1767 et la place qu’occupa alors le pont romain de Pont-de-Gennes se trouve encore à l’endroit appelé « la marine » de nos jours.

Avant le Duc de Chevreuse, plusieurs autres projets pour rendre l’Huisne navigable avaient été étudiés en 1533 – 1551 – 1636. Ces projets furent vite abandonnés devant l’ampleur des dépenses à envisager.

Le moulin du bourg, seigneurial reconstruit en 1885 et servant à acheminer de l’eau dans le parc du château était un des plus importants du département. Il fut ravagé par un incendie dans la nuit du 4 au 5 Avril 1914, il ne fut jamais remis en activité et fait entièrement parti du cadre du Pont Romain ainsi qu’un lavoir  construit en 1852 au pied du pont Romain et restauré en 1988.

Un aménagement baignade fut créé en 1943 en aval du Pont Romain en faisant disparaître les magnifiques roseaux et fut au fil du temps l’objet de nombreux aménagements.

Avec le développement de la mécanique automobile, le pont Romain considéré étant très étroit et ne permettant pas le croisement de deux véhicules, l’installation de feux tricolores  a été décidée par le Conseil Général dans sa séance du 14 avril 1962. Les feux ont été réglés  pour le passage d’un attelage. Cette situation a été régularisée depuis  à la suite de la disparition des attelages.

photo noir et blanc du pont et de son espace baignade

YVETTE BULOUP

Adjointe au Maire en charge de la Communication et culture

BIBLIOGRAPHIE :

Informations et cartes collection  Monsieur GOISEDIEU – informations  Sylvie Lemercier-Perche Sarthois
Livre  Histoire de Pont-de-Gennes Montfort le Rotrou et Saussay  (avant 1789) de Mr J.P. DEBUISSER.
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